Il y a autant de formes d'autisme qu'il y a de personnes autistes : chacune est unique, et avec elle, son trouble. Ce qui fonctionne pour l'un, ne fonctionnera pas nécessairement pour l'autre, exactement comme chez les personnes neurotypiques !

La notion de "spectre autistique" permet la conception de ces troubles sur un continuum, selon l'importance du besoin de soutien, sans stigmatiser.

La notion de différence, d'atypie, n'implique ni déficience, ni anormalité.

Les troubles du spectre autistique (TSA) sont actuellement définis par les classifications diagnostiques mondiales :

• La CIM-X, éditée par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
• Le DSM-V, édité par l'APA (Associationd e Psychologie Américaine)

Ils sont reconnus comme des troubles neuro-développementaux, et les anciennes appellations de trouble global du développement, ou de troubles envahissants du développement (TED) sont parfois encore usités.

Le DSM-V définit les critères diagnostiques dans deux dimensions symptomatiques :

De nombreux signes d'alerte peuvent apparaître dans la deuxième année de vie des enfants, ils comprennent entre autres :

• Un évitement du regard
• Une non réaction à l'appel de son prénom
• Une indifférence aux sons : l'enfant ne s'oriente pas vers ce qui produit un son
• Des autostimulations
• Une absence d'intérêt pour les autres enfants
• Une absence d'imitation
• Une absence de pointage
• Une absence de jeux de faire semblant
• Une absence de sourire social

Parfois, les premiers symptômes passent inaperçus, car l'enfant est facile à vivre, calme, silencieux.

Il faut impérativement être vigilant lors de régression, dans le langage, les compétences sociales ou les apprentissages : il s'agit d'un signe majeur d'autisme, et doit alerter l'entourage de l'enfant, ainsi que les professionnels qui s'en occupent.

Les TSA sont variés et peuvent être associés à d'autres troubles :

• TDAH : trouble du déficit attentionnel, avec ou sans hyperactivité
• Déficience intellectuelle
• Troubles spécifiques de apprentissages : dyslexie, dystrophie, dysplasie, dyscalculie, dysplasie...
• Troubles anxieux
• Troubles du langage
• Troubles moteurs

Certains de ses troubles peuvent compliquer le diagnostic, cependant, ils ne contrecarrent pas le diagnostic de TSA, et coexistent avec celui-ci. Pour chacune de ces particularités, des prises en charge adaptées peuvent être proposées aux personnes autistes.

Les causes des TSA sont encore aujourd'hui mystérieuses. Cependant, le consensus scientifique actuel est de reconnaître que de nombreux facteurs sont impliqués dans l'émergence de ces troubles.

On reconnaît aujourd'hui des causes génétiques, mais également l'importance des facteurs environnementaux, et physiologiques.

Non, car les TSA ne sont pas une maladie ! Il s'agit d'une autre façon d'être au monde.

Cependant, dans le cas où les symptômes de la personne autiste la mettent en souffrance ou en difficultés, il est possible, par une prise en charge adaptée à ses besoins et pluri-professionnelle, de diminuer les symptômes encombrants, afin de l'aider à vivre au mieux.